Par Pierre Dortiguier (poésie)
Chacun se croit une âme à destinée unique,
Qui court jusqu’à sa mort dans un souffle haletant,
Voyant en Dieu l’ombre à ce soleil mystique
Invisible à des yeux, sauf au cœur palpitant
D’angoisse et de désir d’une vie idyllique ;
Un homme à quarante ans, n’est point de ce métal
D’or jupitérien qui vous rend despotique
Et vit dans le combat incertain, mais vital
De ne réaliser que ce qu’il peut détruire,
Car il éprouve tout et écoute la nuit
Le murmure des vagues aux portes de la terre.
Il renaissait alors comme un cristal qui luit.
Tel était le temps mûr où l’Ange Gabriel
Ouvrit cette poitrine, et en pressa la forme,
Pour en faire sortir l’inépuisable fiel
Qui alourdit le sang hérité de la femme ;
Il redonna l’esprit que l’enfant apportait
Au clan enraciné dans un passé glorieux,
Mais Mohammed comprit qu’Allah pour lors plantait
Au sol un beau buisson aux fruits bientôt radieux
Que son cousin Ali et ses propres épouses
Ne laisseraient cueillir par tant de mains honteuses
« Ils aiment l’Islam » p.73, p.74 Salim Laïbi (2018)